Rencontre catastrophique... [ Pv Tsubasa ]

- Merci.

Je sortis de la lutherie avec un violon réparé. Un petit bout de temps s'était écoulé depuis mon petit combat avec l'homme d'Oracion Seis. Bon sang, j'étais à Magnolia, près de ma guilde, et je n'avais pas été assez posée pour réfléchir au vrai sens de ses mots. Bref, un mage illégal s'était enfui sous mes yeux, sans que je puisse faire quoi que ce soit.
Lorsque j'étais retournée chez moi, j'avais versé ma colère due à ma stupidité à ce moment-là en jouant du violon. Mais on ne joue pas du violon lorsqu'on est énervé. J'avais réussi à casser mes cordes.
J'avais donc dû me mettre en quête d'une lutherie, ce qui m'avait mené jusqu'à Onibus.
C'était la première fois que je mettait les pieds dans la ville alors j'avais décider de me balader un peu après avoir récupérer mon instrument. Sauf que... je tournai en rond depuis un bon moment sans jamais savoir où aller.
Je m'étais dis qu'en allant tout droit, je finirais par trouver quelque chose, mais j'avais débouché sur une impasse. Alors j'avais fais demi-tour. En marchant tout droit, je devrais me retrouver là où j'étais avant. Mais finalement, le chemin que j'avais suivi n'était peut-être pas si droit que ça.

- Oh nan...

J'étais définitivement perdue. Et pour couronner le tout, il n'y avait personne.
Pourquoi les rues devaient-elles toutes se ressembler autant ? Je n'avais aucune envie de rester là, complètement déroutée.
Je décidai donc de me remettre à marcher. J'allais bien arriver quelque part de toute façon. Et je me mis à courir, allez savoir pour quoi.
Je voyais des murs et des rues défiler devant moi, mais comment savoir laquelle prendre ? Je devais avoir l'air vraiment stupide.
Et puis, le décor se changea petit à petit. Ils n'y avait plus de murs, plus de rues. J'avais retrouvé la grande place.

- Aouch !

J'avais heurté quelqu'un dans ma course et j'étais lamentablement tombée en arrière. Je ne savais pas ce qui était arrivé à la personne contre laquelle je m'étais cognée mais elle avait dû avoir mal elle aussi.
Je me relevai rapidement et époussetai mes vêtements avant de voir l'étui de mon violon qui avait été propulsé au loin... sans mon violon à l'intérieur.
J'étouffai un cri d'horreur lorsque je vis mon instrument à quelques mètres de son étui, au sol, le manche cassé.

- Je venais de le réparer...

Je me figeai sur place. Mon violon cassé me mettait en colère. Je la sentait me remplacer.

- Pourquoi vous étiez sur mon chemin, hein ?! lui demandai-je farouchement.

" Heaven ! héla une voix enfantine"

Je me retourna pour faire face à la petite que j'avais accompagner à Onibus pour une mission solo.

" Oui Lina ?
- Tu reviendra me voir ? Demanda-t-elle.
- Si je passe à Onibus, je viendrait, promis ! lui dis-je en souriant.
- C'est vrai ?! Merci ! Sourit-elle, et merci aussi de m'avoir accompagner !
- C'est normal."

Je posa délicatement mes lèvres contre son front et me détourna d'elle afin d'aller faire le tour de la ville. Il me restait au moins deux trois heures avant d'être contrainte de retourner à Magnolia.
Je déambula en ville avant de me poser à un petit café ou je bus un chocolat chaud en regardant la place animée par beaucoup de monde qui parlait sans faire attention au reste du monde, chacun dans SON petit monde...
Je finit rapidement ma boisson et me dis qu'il fallait que je remplace la core cassée de ma guitare et trouver du matériel d'entretien pour mon ocarina. Je me leva donc et me dirigea, après m'être renseignée au près du gérant du magasin, vers un petit magasin de musique où je pourrait trouver tout ce qui m’intéresserait par rapport à mes instruments magiques.
J'allais m'engager dans une rue pour sortir de la place principale quand une personne me percuta avec force, elle devait sûrement courir sans prendre gare à là où elle allait...
Lorsque j'atteignit le sol après le coup, j'entendis le bruit d'un étui d'un instrument percuter à son tour le sol et un crac que j'identifia comme le bruit de bois d'un instrument à corde qui casse...
Oui, j'avais appris à reconnaître le bruit d'un instrument se briser tant j'avais perdu de guitare et de violon en plein combat...
Choc passé, je me releva rapidement. La personne qui m'avait percuter en fit de même et poussa un cri d'horreur, sûrement en découvrant l'état pitoyable de son instrument.
J'observa l'objet et eu mal au coeur -voir un instrument dans cet état me faisait toujours mal au coeur.

" Je venais de le réparer... Pourquoi vous étiez sur mon chemin, hein ?! demanda-t-elle
- Pour les mêmes raisons que vous étiez sur le mien, lui répondis-je sur le même ton"

Nan mais oh ! Je n'étais pas la seule fautive dans cette histoire, elle n'avais qu'à regarder où elle mettait les pieds !
Je me calma, ramassa mon ocarina qui avait trouver le sol visiblement plus accueillant que son étui à ma ceinture lors de ma chute et soupira, après tout, autant rester calme et trouver une solution à son problème de violon casser en retrouvant la partition qu'Utau m'avais apprise pour réparer les instruments cassés...

« Il est en miette ma vieille, et c'est sa faute. »
« Tais-toi... »

Mon pauvre violon entièrement brisé. Dans une telle situation, je n'avais pas besoin "qu'elle" prenne les initiatives. Après tout, c'était moi qui courait, et je ne regardais pas forcément où j'allais.

- Pour les mêmes raisons que vous étiez sur le mien

Je ne sus pas vraiment quoi lui rétorquer pour le coup. Enfin... Mon violon était fichu, et c'était sans doute ce qui me faisait le plus mal.

« Tu devrais le lui faire payer. »
« Laisse-moi tranquille, disparais. »

J'étais un peu comme une personne qui parlerait à sa concience. Sauf que le côté ange, c'étais moi, et le côté démon également. Bref, j'étais en plein dilemme. Comment est-ce que je devais réagir ? La seule chose qui m'occupait et torturait l'esprit, c'était mon violon.

- Je n'ai pas pris assez pour une telle réparation.

Or sans mon violon, j'étais assez vulnérable. Après tout, la personne qui se trouvait en face de moi pouvait bien être un mage illégal. Et cela pouvait bien être une rencontre hasardeuse qui déboucherait sur un combat, comme avec Sealion.

- D'où est-ce que vous venez ?

Je devais rester sur mes gardes, au cas où. Même sans mon violon, ma magie restait quand même efficace et en cas d'attaque, je pourrais toujours me défendre.

« Allez, percute un peu. Tu vas la laisser sans rien faire ? Tu me déçois. »

- Mais tu vas la fermer oui !

Je devais être très bizarre. Enfin, je ne me trouvais pas bizarre, parce que j'avais l'habitude de ce genre de problème de conscience mais aux yeux de cette fille peut-être.

- Pardon... Et donc, vous vous appelez comment ?

Je n'aimais pas ce genre de rencontre, généralement, elles finissaient en catastrophe.

Son violon était fichu et impossible de me souvenir de cette fichue partition, de plus, je me voyait mal payer les réparations avec le peu d'argent que j'avais avec moi...
Je tripota intensivement mon ocarina en réfléchissant à ce que pouvait bien être les notes de la partition de réparation mais voilà: rien ne me revenait.
Je l'entendis dire qu'elle n'avait en plus, elle même, pas assez pour de telles réparations... Allez ma petite Heaven ! Réfléchis...
Je la sentis soudain se tendre comme un arc et me demander, sur le ton de la suspicion, qui j'étais.
J'allais lui répondre quand elle s'énerva et dit sur un ton colérique à quelqu'un de la fermer...
Je ne sûs comment réagir mais eu un rictus amusé, elle devait surement être en train de parler, inconsciemment à haute voix, à sa conscience, comme il m'était déjà arrivé plusieurs fois.
J'allais de nouveau parler quand elle s'éxcusa et me demanda d'où je venais.

"Pas de soucis, souris-je, je suis Heaven, je viens de Magnolia"

Je releva quelque peu mon T-shirt et lui montra la marque d'Aka Duragon qui ornai ma hanche gauche.

"Et toi ?"

Plus calme, je repris ma froideur habituelle. J'observai longuement et fixement cette fille, Heaven, qui venait de se présenter. La jeune fille venait donc elle aussi de Magnolia.
Puis, elle me montra la marque de sa guilde. Je ne pus m'empêcher de repenser à ma rencontre avec Sealion quelques jours plus tôt. Je sortis donc mon épée de son fourreau et la posai au sol.

- Je peux très bien être un mage d'une guilde noire, tu sais ? Tu prends des risques en me montrant la marque de ta guilde cette façon. Sans compter qu'il est possible que je t'en veuille pour mon violon.

Rien n'était vrai n'était vrai bien sûr, et je ne savais pas pourquoi je racontais tout ça en vérité. Mais après m'être battue contre un mage d'une guilde noire et en avoir rencontré d'autres qui ressemblaient à mon autre moi depuis, j'aurais presque pu me considérer comme tel. Je me souvenais des rares fois où j'avais parlé de mon histoire avec des gens de ma guilde lors de mon arrivée. Ils m'avaient chaque fois demandé ce que je faisais à Fairy Tail. Après tout, j'aurais très bien pu rejoindre une guilde clandestine, c'était vrai, mais j'avais des principes, qui étaient contraires à ceux de ce genre de guilde.

- Mais je ne viens pas d'une guilde clandestine. Je m'appelle Yûki et je viens de Fairy Tail.

Je me retournai pour aller chercher l'étui de mon violon et en mettre les deux morceaux à l'intérieur. Le manche et mais aussi les cordes que je venait de remplacer étaient fichus, et ça faisait vraiment très mal. Puis je revins vers Heaven.

- Mais tu veux peut-être une preuve ? lui demandai-je aussi froidement qu'à l'accoutumée.

Elle me mis en garde, ma façon de faire aurait pu être fort dérangeante si elle avait été une mage noire mais j'avais la chance de faire face à une membre de Fairy Tail.
Elle n'avait pas tord mais j'avais une intuition particulièrement élevée par rapport aux mages, s'ils était des mages "officiels" ou noirs.
Je me creusa encore la cervelle pour me souvenir de cette fichue partition mais il vagabonda vers des choses plus terres à terres: aurais-je assez de magie, après tout je venais de finir une mission pendant laquelle j'avais plutôt pas mal utilisé mes instruments... Ça devrait tout de même aller je pense.
Elle ramassa son étui et son violon lorsque je me souvint la partition pour réparer les instruments à cordes.

"Ça t'arrangerait si je te réparait ton instrument ?? Commençais-je. Je connais une mélodie qui permet de réparer les instruments à cordes ! Faut bien sûr retourner voir un spécialiste après mais ça devrait aller niveau budget puisque ce serait juste une question de révision et pas de réparation ! M'exclamais-je en souriant"

Je disait ça mais même une simple révision coûtait plutôt cher, après tout, le talent qu'il faut est assez élevé pour être récompensé d'un prix raisonnable...
J'attrapa tout de même mon Ocarina d'une main légère en attente de sa réponse.

- Ça t'arrangerait si je te réparait ton instrument ?? Je connais une mélodie qui permet de réparer les instruments à cordes ! Faut bien sûr retourner voir un spécialiste après mais ça devrait aller niveau budget puisque ce serait juste une question de révision et pas de réparation !

Eh bien oui, oui ça m'arrangeait énormément. J'avais toujours pensé que chaque instrument de musique possédait un esprit qui lui était propre. Ainsi, d'une certaine manière, abîmer ou briser un instrument, c'était comme le priver de son esprit, de sa personnalité. De cette chose qui faisait que c'était cet instrument et pas un autre, de ce petit truc qui le rendait unique.
Mais... Il y avait "toujours un "mais" dans les réflexions qui venait faire basculer les choses.
J'avais toujours pris soin de ce violon, depuis le début. Et pour tout dire, après la "catastrophe", j'avais commencé à détester cet instrument. Pas les violons en général, juste celui-ci, celui que j'avais dans les mains et qui me permettait d'user pleinement de ma magie, cette magie qui attirait les forces célestes pour les transformer en lumière grâce à des mélodies. Alors je me disais que peut-être, je devais m'en débarrasser mais je n'en avais jamais eu le courage. Ce violon contenait son âme, et la mienne... Si je me débarrassais de ce violon, c'était un peu comme si je voulais me débarrasser des souillures que j'avais traînées et du lourd passé que j'avais porté toute ma vie. Et je savais pertinemment que c'était impossible.
Pourtant, je pris mon étui et me dirigeai vers une poubelle, y laissant tomber d'une main lourde les morceau de mon violon brisé.

- Non... Ce n'est pas la peine... Il était vieux de toute façon, dis-je avec une pointe d'amertume dans la voix. Il était beaucoup trop vieux pour que je le garde.

Je refermai mon étui à présent vide et allai m'asseoir sur un banc. J'avais fait un premier pas pour refermer certaines plaies. Mais les plaies laissaient des cicatrices et parfois, elles étaient douloureuses, cependant, peu m'importait. Je vivrai avec ces cicatrices, c'était toujours mieux qu'une plaie ouverte.

- Je devais en racheter un en plus. Celui-là avait une histoire peu glorieuse.

Spoiler:

J'attendis sa réponse patiemment, ne sachant trop que faire en attendant.
Je la vis ramasser son étui et l'instrument briser pour se diriger vers la poubelle la plus proche et laisser tomber le malheureux objet. Je resta béa un instant, ne sachant comment réagir : les instrument étaient une partie de ma vie, de ma magie et de mon être entier, il en était généralement de même pour beaucoup de musicien alors voir un mage s'en débarrasser ainsi ma laissait coi...
Elle s'installa sur un banc et m'expliqua tandis que je m'approchais que ce violon avait une histoire peu glorieuse et c'est pour cela qu'elle devait s'en débarrasser...
Mon ocarina aussi avait une histoire peu glorieuse, il avait servi à torturer des gens, à en tuer d'autre mais pourtant, je l'aimais parce qu'il appartenait à Utau...

« Une histoire peu glorieuse ? C'est à dire ? Comprenant les conséquences de ma question je me ravisa un peu. Si ça n'est pas trop indiscret ! »

On ne savait jamais ce qui avait conduit les gens à être ce qu'il étaient, à ressentir les choses comme ils les ressentait, à les voir comme ils les voyaient... Mais moi, je voulait comprendre ces choses, comprendre les causes des hommes, peut-être de façon trop maladroite mais qu'importe : j'aimais écouter les hommes parler de leurs passer, parler d'eux autrement...

H.S.:

- Une histoire peu glorieuse ? C'est à dire ?

Je tournai tout de suite la tête vers elle, et elle se rattrapa tout de suite après.

- Venant de la personne à cause de laquelle j'ai perdu mon violon, c'est assez ironique. Mais bon, c'est moi qui ai choisi de le jeter. Et je suppose que tu mérites de savoir. Tu as l'air de tenir aux instruments de musique non ?

Je ne perdais rien en lui racontant mon histoire, après tout. Et puis, en reparler pourrait me permettre de réfléchir un peu.
Je levai une main vers le ciel et fermai les yeux. Lorsque je les ouvris, ma main était enveloppée dans une petite boule de lumière colorée. A l'aide de mon autre main, je donnait à cette boule une forme plus rectangulaire et je plaçai la lumière devant moi.

- Ce qui se reflète là-dedans se reflétait aussi avec mon violon. Ce monstre qui vit en permanence en moi avait fini par habiter mon violon aussi. C'est stupide mais en jetant cet instrument, je pensais... Me débarrasser d'une partie de mon âme. Mais elle continuera à vivre en moi, avec ou sans ce violon.

Je fis disparaître mon rectangle lumineux et abaissai mes mains.

- Sans ce violon, je n'aurais peut-être jamais fait ce que j'ai fait. Et toutes ces personnes auraient sûrement ou vivre une vie paisible. Si je n'avais pas eu ces pouvoirs, si... Si je n'avais pas été celle que je suis tout aurait été plus simple.

Je jetai un coup d’œil rapide à la poubelle avant d'user de mon pouvoir pour me débarrasser de son contenu.

- Je ne suis pas une bonne personne. Je n'aurais jamais dû naître. J'aurais tant aimé qu'une mère ne tienne pas autant à son enfant pour une fois. Sans quoi il n'y aurait pas eu de catastrophe. Chaque nuit je l'entendais, et je devais résister. Et j'entendais leurs plaintes aussi. Je ne sais même pas s'ils sont encore envie. J'ai quitté un village que j'avais dévasté, les mains souillées du sang des habitants. L'âme salie, impure. Je n'étais et je ne suis rien d'autre qu'un monstre. J'espérais refermer un plaie, effacer une tâche, mais tout ça laisse des cicatrices souvent douloureuse, et je dois supporter. Je ne sais jamais quand mes épaules portent trop de poids, et je ne peux prédire le moment ou le monstre prendra à nouveau possession de moi...

J'étais partie à la dérive. Je n'avais pas parlé autant depuis longtemps, et je me sentais mal. Mais pourtant, ça m'ôtait un peu de poids...

- J'ai... J'ai un peu perdu mes moyens...

Je baissai la tête sans dire un mot de plus.

Je l'écouta sans broncher. Son histoire, bien que sans aucun détail, me touchait... Peu de gens savaient ce qu'il arrivait lorsque nos mains se coloraient de sang.
Je m'était assise à côté d'elle et pendant que je l'écoutait. Lorsqu'elle eu finit je laissa un silence s'installer, le temps d'intégrer ce qu'elle venait de m'expliquer.

« Quand j’étais enfant, mon village a été détruit, je suis la seule a avoir été épargnée par le massacre des adultes et la rafle qui a conduit tout les enfants du village à la tour du paradis..., je fis une pause avant de soupirer. J'ai donc rejoins la magicienne du village, qui vivait à l'écart depuis des années et elle m'as appris la magie. »

Je regarda le ciel qui dans mon esprit reprenait la couleur noirâtre de ce jour funeste... Mes yeux se brouillait et pourtant, les larmes ne venaient pas, juste un flux d'informations trop intenses.

« Mon maître s'est sacrifiée en me sauvant et j'ai pris cet ocarina sur son corps froid. J'ai parcourut bien des lieux pour me venger avant d'arriver à Magnolia où j'ai intégrer ma guilde. Une mission m'as conduit à retrouver ceux qui avaient tuer mon maître et j'ai perdu tout mes moyens... Je hoquette d'horreur en repensant à la scène. Je les ai tous tuer, de sang froid, enchaînant à l'aide de mon ocarina les mélodies cauchemardesques que j'avais appris... »

Je refis une pause, serra les poings et tourna mon regard vers elle.

« Depuis, je vis avec leurs morts sur la conscience, celle de mon maître également et la peur qui tiraille mon ventre en pensant aux autres enfants qui triment peut-être encore à la tour du paradis alors que moi je suis là, à rire avec ma guilde, à vivre et à faire des missions... »

Je desserre un peu les poings et me radoucis.

« Ce que je veux te dire, c'est que si j'avais été emportée comme les autres enfants, mon maître ne serait pas morte, les hommes de cette guilde noire ne seraient pas mort de ma main, et je saurais ce qu'il est advenu de mes amis... et pourtant je vis avec ma guilde, je suis utile à eux. Ma vie est précieuse, tout comme la tienne, on ne choisit pas sa vie lorsque l'on est enfant, on est conduit par un courant peut-être malsain ou bénéfique mais on dois vivre, aucune vie n'est inutile alors ne dis pas que tu n'aurais pas du naître ! On a tous un rôle à jouer et le tiens a été difficile jusqu'ici. »

Je lui fis un sourire doux.

« Espérons juste que la suite des événements sera plus douce ! »

Je n'aimais pas faire la morale au gens mais je supportais encore moins que ces derniers voient leur naissance comme une mauvaise chose...

H.S.:

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